Alors, vous vous demandez peut-être quel est le meilleur choix pour votre maison pendant les fêtes de fin d’année: un sapin de Noël naturel ou artificiel ? Pour répondre à cette question, nous devons nous tourner vers la science et les faits. Mais avant tout, permettez-moi de vous dire ceci: je suis un fervent défenseur des sapins de Noël naturels. Pourquoi ? Parce que je veux le moins de plastique possible dans ma vie.
Le bilan carbone d’un sapin de Noël
Il a été calculé qu’un sapin de Noël artificiel, pesant en moyenne 35 kg, représente environ 57 kg d’émissions de carbone. Cela semble être un arbre particulièrement lourd, n’est-ce pas ? En revanche, un sapin naturel de 2 mètres génère seulement 11,6 kg de CO2 s’il se décompose ou brûle.
Les arbres naturels ont un avantage important: ils ont la capacité de séquestrer le carbone. C’est-à-dire qu’ils absorbent plus de gaz à effet de serre qu’ils n’en émettent. En d’autres termes, un arbre naturel peut être considéré comme neutre en carbone, car il n’ajoute pas plus de gaz à effet de serre qu’il n’en supprime.
Le plastique, un problème majeur
Au-delà des chiffres, d’autres facteurs sont à prendre en compte. Pour ma part, l’aspect le plus attrayant d’un sapin naturel est qu’il n’est pas fait de plastique. J’essaie de minimiser autant que possible le plastique dans ma maison, donc l’idée d’installer un grand sapin en plastique chez moi va à l’encontre de tous mes efforts quotidiens.
Je m’efforce d’acheter des objets qui peuvent être recyclés ou compostés en fin de vie, et les sapins artificiels sont tristement célèbres pour ne pas répondre à ces critères. Les arbres naturels, en revanche, sont souvent collectés par des programmes municipaux et transformés en paillis. Ils peuvent être utilisés comme bois de chauffage pour un feu de camp dans votre jardin. Le plus important est qu’avec le temps, ils se décomposeront complètement sans laisser de microplastiques toxiques derrière eux.
Les sapins naturels, un choix plus sain
Les sapins naturels sont également plus sains. La plupart (80%) des arbres artificiels sont fabriqués en Chine, où les normes environnementales sont notoirement laxistes. Les produits chimiques utilisés pour la fabrication de ces arbres ne sont pas des substances que je souhaiterais avoir chez moi.
Les arbres artificiels sont généralement faits de chlorure de polyvinyle (PVC), qui libère des dioxines, des substances cancérigènes, dans l’atmosphère pendant leur production. L’Organisation mondiale de la santé a récemment qualifié les dioxines de « hautement toxiques » et « dangereuses » pour la santé humaine. En plus de causer le cancer, ces produits chimiques ont été trouvés responsables de problèmes de développement et de reproduction, ainsi que de dommages aux systèmes endocriniens et immunitaires.
Comme si cela ne suffisait pas, les arbres en PVC contiennent des phtalates (liés à des malformations congénitales, au cancer du sein, à la perturbation hormonale et aux fausses couches) et parfois même du plomb. Une étude publiée en 2004 dans le Journal of Environmental Health a examiné la menace du plomb dans les arbres artificiels et a recommandé aux familles de « se laver soigneusement les mains après avoir monté et démonté des arbres artificiels et surtout de limiter l’accès des enfants aux zones sous les arbres montés ».
C’est également l’un des premiers points qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque le sujet, mais opter pour l’option « naturel », c’est se laisser le choix de pouvoir recycler son sapin.
Le point de rentabilité environnementale
Il y a un débat sur le point de rentabilité environnementale à partir duquel les arbres artificiels deviennent plus écologiques que les vrais. L’American Christmas Tree Association, qui représente l’industrie, dit que ce chiffre magique se situe entre cinq et neuf ans (la plupart des gens utilisent leur arbre pendant une décennie) ; mais une étude de 2009 du groupe de recherche indépendant Ellipsos dit qu’il faut vingt ans avant que les deux ne s’équilibrent.
Couper un arbre vivant est indéniablement accompagné d’une certaine culpabilité, mais cela me fait me sentir moins mal que l’idée de jeter un arbre en plastique dans une décharge. Jusqu’à ce qu’il soit coupé, un arbre vivant profite à son environnement en séquestrant le carbone, en purifiant l’air, en fournissant un habitat et de l’ombre aux animaux, en attirant l’humidité dans le sol et en prévenant l’érosion.
Choisir un sapin naturel
Je comprends que les arbres naturels ne conviennent pas à tout le monde. Si vous habitez loin d’une forêt et devez faire un long trajet pour acheter un arbre et que vous n’avez pas d’endroit pour le composter par la suite, ou si vous êtes allergique aux arbres, ou si vous ne supportez tout simplement pas l’idée de tuer un arbre pour quelques semaines de plaisir visuel, alors un arbre artificiel est un meilleur choix. Sinon, envisagez d’acheter un arbre vivant en pot. J’ai déjà fait cela et j’ai maintenant un beau sapin qui prospère dans mon jardin. Ou coupez un très petit arbre, adapté pour une table, qui crée le même effet sans mettre en jeu autant d’années de maturité.
Alors, cher lecteur, que choisirez-vous cette année ? Un sapin naturel ou artificiel ? Quoi qu’il en soit, rappelez-vous que chaque petit geste compte pour préserver notre belle planète.