Comment faire pousser un avocat à la maison ? 

planter un avocat

L’avocat est un produit de l’avocatier, un arbre issu originellement du Mexique dont le fruit énormément calorique présente de nombreux bienfaits. L’avocat est un fruit avec une grosse baie contenant un seul pépin qui est très apprécié partout dans le monde. Bien que l’avocatier ait une maturation unique, sa culture à domicile est relativement facile. Cela nécessite essentiellement l’adoption des gestes et techniques adéquates. Voici donc comment faire pousser un avocat à la maison.

Descriptif du développement général de l’avocatier 

L’avocat est un fruit riche en matière grasse et en fibres très bénéfiques pour la santé. C’est un fruit qui est consommé abondamment sous forme salée ou sucrée. On le retrouve classiquement dans les salades, les sandwichs, les toasts, les smoothies ou comme guacamole.

La culture à domicile de l’avocatier vous permet de faire pousser, mais aussi de manger des avocats bio, dépourvus de toute substance chimique. Cependant, avant d’entreprendre la culture de votre avocatier, vous devez avoir une idée du développement général de ce dernier. A noter également que lorsque vous le consommerez, ne jetez pas la peau de l’avocat, elle pourrait bien vous servir !

Présentation et exigences agro-climatiques de l’avocatier 

L’avocatier est un arbre provenant du Mexique, accessoirement de l’Amérique centrale et qui est pourvu d’une résistance redoutable. C’est une plante qui s’épanouit mieux dans des sols sableux ou idéalement sablo-argileux avec un ph normalement de 5,5 ou 6,5 au maximum. Mais, il est fortement sensible à la salinité, plus spécifiquement au chlorure de sodium.

L’abondance du sodium provoque habituellement des brûlures marginales contrairement à celui du chlore qui génèrent des brûlures apicales. Quand l’avocatier se développe en pleine terre, il devient un grand arbre mesurant classiquement entre quinze et vingt mètres de hauteur. Cet arbre géant est en mesure de vivre plus de 70 ans.

D’aucun estime qu’il a un feuillage persistant, mais ses feuilles chutent annuellement dès l’épanouissement de nouvelles feuilles à l’automne. Ainsi, l’avocatier est un arbre fruitier vivace à feuillage semi-persistant ou semi-caduc. En raison de ses origines tropicales et subtropicales, l’avocatier est un végétal frileux qui redoute les basses températures. Il n’y que de rares variétés mexicaines qui dérogent à cette règle et arrivent à supporter des climats de -5 ou -10. Pour cela, en dehors de ces quelques exceptions, l’avocat doit être planté à l’intérieur dans des pots en période de gel et en pleine terre uniquement dans les régions tempérées ayant des climats doux.

A l’inverse, en pot, en fonction des dimensions du contenant, l’avocatier n’évoluera que sur deux ou trois mètres au maximum. En plus, durant ses premières années de vie, il aura plus spécifiquement l’aspect d’une plante verte avant de tendre vers un arbre miniature aux fils des années.

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La pollinisation et la fructification 

La fructification de l’avocatier n’est effective qu’en cas de pollinisation. En réalité, l’avocatier est une plante hermaphrodite dont les fleurs s’ouvrent doublement. En premier lieu, elles s’épanouissent en laissant éclore le pistil qui est la partie femelle de l’avocatier ; ensuite, elles se ferment au cours de la nuit. Le lendemain, les fleurs s’ouvrent à nouveau pour laisser apparaître les étamines qui vont engendrer la libération du pollen indispensable à l’obtention des avocats. Un plant d’avocat peut donc se polliniser seul, toutefois l’idéal est de réunir deux plants pour des résultats plus efficients.

Cependant, il est important de savoir que la dichogamie de l’avocatier est ce qui sous-tend la survie des différentes espèces et favorise le brassage génétique tout en rendant l’autofécondation des fleurs inexécutables.

Pour un nouveau plant d’avocat, il faudra environ 4 à 6 ans pour espérer voir apparaître les premiers avocats. Mais, une fois cette étape passée, vous pouvez récolter annuellement plusieurs centaines de kilogrammes d’avocats. Le fruit a une croissance normale sur l’avocatier sans néanmoins mûrir. En effet, il ne peut devenir mûr que lorsqu’il est cueilli, ainsi, il peut séjourner très longtemps sur l’avocatier sans se détériorer.

La germination de l’avocatier 

Pour faire pousser un avocat, il faut passer au préalable par le processus de germination à partir du noyau. C’est un exercice assez simple qui est accessible à tous. Vous pouvez même partager cette expérience en famille ou entre amies. La germination du noyau d’avocat est une activité ludique qui met en scène énormément de pédagogies dont vous pouvez profiter avec vos enfants. Afin de faire germer le noyau d’avocat, vous aurez essentiellement besoin des matériaux suivants :

  • Des cure-dents
  • Le noyau d’avocat
  • De l’eau
  • Un bocal en verre
  • Du terreau d’empotage
  • Un pot

Au prime abord, vous devez en voulant manger un avocat récupérer son noyau. À cet effet, il faudra couper soigneusement l’avocat en veillant à ne pas endommager le noyau au risque de faire face à une germination éprouvante de ce dernier.

Ensuite, le noyau intact doit être transféré quelques secondes dans un bocal d’eau chaude afin de l’amputer des éventuelles pulpes restantes. Finalement, il doit être séché sans pour autant que vous ayez un contact direct avec la peau brune qui l’enveloppe.

C’est uniquement après cette étape que vous passerez à la germination proprement dite. En général, il existe deux méthodes différentes pour obtenir la germination du noyau de l’avocat. Elle peut se faire selon vos choix dans un pot rempli de terreau ou plus conventionnellement dans un verre d’eau. Néanmoins, qu’importe le moyen utilisé, vos chances de réussite demeurent remarquables.

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La germination en pot 

Elle consiste à planter directement le noyau d’avocat dans du terreau humide. Pour cette méthode, il est conseillé que seule la partie renflée du noyau, plus spécifiquement la base, soit immergée dans du terreau. La partie haute, quant à elle, doit être préservée, car c’est elle qui portera les feuilles. La germination en pot de l’avocat est une technique très longue qui exige l’humidité constante du terreau. Cependant, la naissance et la croissance des feuilles restent toujours aussi sensationnelles.

La germination du noyau d’avocat dans un verre d’eau 

C’est un procédé qui implique l’enfoncement à mi-hauteur de 4 cure-dents dans un noyau d’avocat dont la base sera ensuite posée au sein d’un verre rempli d’eau avec la pointe de ce dernier qui sera hors de l’eau. A priori, environ deux centimètres du noyau doivent être en permanence au contact de l’eau. Pour une germination optimale, il est indispensable que le verre d’eau soit installé dans un petit cocon chaud et ensoleillé comme les bordures d’une fenêtre par exemple.

Vous devez surtout veiller constamment au niveau de l’eau dans le verre et si possible changer cette dernière régulièrement. Dans l’optique de conserver une certaine humidité continuellement, vous pouvez mettre au fond du verre un coton ou un charbon de bois. La germination du noyau d’avocat dans un verre d’eau est jusqu’aujourd’hui la méthode la plus recommandée.

Les étapes de la germination effective 

Généralement, deux mois après avoir entamé le processus de germination, vous aurez à assister à l’avènement des premières racines de votre future plante. Cette étape est caractérisée en premier lieu par la prise de rides de la peau brune. Elle se soldera ensuite par la rupture en deux sur le plan de la longueur du noyau d’avocat. Cela engendrera l’apparition des prémices des racines. À cette phase, l’eau du verre doit idéalement être renouvelée tous les deux jours.

Dès que les racines atteignent une dizaine de centimètres, vous pouvez transférer le noyau dans un pot en prenant soin de ne mettre que la partie qui a séjourné dans l’eau en contiguïté avec le terreau, préférentiellement l’humus. Un arrosage régulier et adéquat favorise l’apparition progressive des feuilles de l’avocatier. Dès que vous aurez dépassé la barre des 30 centimètres en ce qui concerne le plant de l’avocatier, vous pourrez enfin clamer avoir fait pousser un avocatier.

L’entretien de l’avocatier 

L’acte primordial à poser au cours de l’entretien d’un avocatier, c’est de pincer la plantule en amont du premier couple de feuilles. Cela devrait être systématique, surtout quand ils ont atteint un niveau de croissance non négligeable. Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver avec un avocatier filiforme qui ne se développe que sur le plan de la hauteur, sans ramifications et pourvu exclusivement que de rares feuilles à son sommet.

L’arrosage de l’avocatier doit se faire dans les normes tout en évitant les excès et en garantissant un drainage adéquat. En effet, quand les feuilles sont intensément vertes, cela signifie que l’apport d’eau est impeccable. Mais, quand elles sont jaunâtres ou brunes, cela implique respectivement que la quantité d’eau est excessive ou insuffisante.

En ce qui concerne les fertilisants, un apport d’engrais naturels faits maison chaque année est largement suffisant. Cependant, l’avocatier n’a plus spécifiquement besoin d’engrais dès qu’il fleurit et commence à produire des avocats. L’avocatier adore les bains de soleil, il faut donc le positionner au sud sur votre balcon, votre terrasse ou encore votre fenêtre.

Normalement à la fin du printemps, vous avez la possibilité d’installer vos pots d’avocatier à l’extérieur jusqu’au début de l’automne où ils doivent impérativement retourner à l’intérieur. Il est recommandé d’effectuer un rempotage de vos plants d’avocatier après deux voire trois ans au maximum dans des pots plus larges que la précédente. Idéalement, ce stade devrait consister à planter l’avocatier à l’extérieur si ses dimensions et le climat de la région le permettent.

Les éléments de surveillance de l’avocatier 

Pour surveiller l’état de votre avocatier, vous devez porter une attention particulière à la couleur, la densité des feuilles et l’aspect des racines. Le brunissement des feuilles peut signer soit une réaction physiologique des vieilles feuilles en cours de renouvellement, soit plusieurs problématiques comme :

  • Un choc thermique
  • Un excès d’arrosage
  • Une brûlure causée par l’intensité du soleil ou du vent

Par ailleurs, un feuillage peu dense, grisâtre, presque sec, avec de minces toiles enveloppant les pétioles et les feuilles, est un signe caractéristique d’une invasion d’araignées rouges. Si les feuilles sont par contre repliées avec des cicatrices brunes, cela évoque une attaque des chenilles. La présence de racines pourries est quant à elle pathognomonique d’un excès d’eau et surtout d’une infection par des champignons.

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