Face à l’augmentation constante du nombre de véhicules sur les routes, les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants issus du transport routier ont un impact considérable sur notre environnement. Les conséquences néfastes de cette pollution se font déjà ressentir : changements climatiques, dégradation de la qualité de l’air, perte de biodiversité, entre autres. Dans cet article, nous allons explorer une série d’actions simples mais efficaces que nous pouvons tous adopter pour réduire la pollution sur la route et contribuer à protéger notre environnement pour les générations futures.
Quelques faits sur la pollution automobile en France
Lorsqu’une voiture brûle de l’essence issue des combustibles fossiles, elle libère directement dans l’air des polluants sous forme de dioxyde d’azote, de dioxyde de carbone, d’hydrocarbures, d’oxydes de soufre et de particules fines. Ces émissions sont liées à des impacts négatifs sur la santé humaine, en particulier lors d’une exposition prolongée ou à des concentrations élevées, ainsi qu’au changement climatique et aux problèmes environnementaux.
- La France a été signalée comme ayant le parc automobile le plus polluant de l’Union européenne avec 8 741 000 voitures considérées comme « diesels sales » 1.
- Paris est l’une des villes où la pollution automobile est la plus mortelle en Europe, avec plus de 2 500 décès prématurés par an dus à la pollution automobile, ce qui en fait la 4ème ville d’Europe en termes de nombre de décès prématurés 2
- La circulation automobile, exacerbée par les embouteillages, représente 13,4 % des émissions de CO2 dans les villes françaises3
- En 2022, le secteur du transport routier en France a émis l’équivalent de 122,4 millions de tonnes de CO2, ce qui représente une part significative des émissions totales du pays. À titre de comparaison, l’industrie de l’énergie, l’industrie manufacturière et la construction ont émis respectivement 44,6, 73,0 et 15,2 millions de tonnes de CO2 équivalent la même année4
La combustion de combustibles fossiles, comme l’essence et le diesel, libère des gaz à effet de serre qui s’accumulent dans l’atmosphère de la Terre, entraînant un réchauffement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes qui peuvent déplacer des populations animales, détruire des habitats et contribuer à l’élévation du niveau des océans. La pollution de l’air peut également avoir une influence négative sur la qualité du sol et de l’eau dans l’environnement naturel.
Perspectives futures
La pollution de l’air par les particules fines et la combustion des combustibles fossiles a contribué à 8,7 millions de décès prématurés chez l’homme en 2018, soit environ 1 décès sur 5 dans le monde. La qualité de l’air risque de se détériorer à mesure que l’urbanisation s’étend et crée davantage de congestion de la circulation près des habitations et des lieux de travail.
Les modèles climatiques ont déjà prévu une augmentation de 5°C du réchauffement mondial d’ici la fin du siècle, de sorte que les conséquences environnementales de la pollution de l’air provenant des véhicules risquent d’être tout aussi mauvaises si rien ne change.
En 2021, l’EPA a annoncé des plans pour réviser les normes de pollution pour les voitures de tourisme et les camions lourds afin de garantir des réductions de pollution pour les véhicules fabriqués à partir de 2026. L’EPA estime que la proposition permettra de réduire de 2,2 milliards de tonnes les émissions de CO2 d’ici 2050, soit l’équivalent d’une année d’émissions de GES de toute la combustion de pétrole aux États-Unis et permettra d’économiser aux conducteurs américains entre 120 et 250 milliards de dollars en coûts de carburant.
Les véhicules électriques joueront un grand rôle dans les efforts mondiaux pour mettre fin à la pollution de l’air causée par les voitures. Il n’est pas un secret que les véhicules électriques produisent moins d’émissions que les véhicules conventionnels, et il existe même des voitures à faible consommation de carburant qui utilisent moins d’essence pour parcourir la même distance et des carburants plus propres qui peuvent produire moins d’émissions lorsqu’ils sont brûlés.
Une étude réalisée en 2020 dans 59 régions différentes a montré que conduire une voiture électrique est meilleur pour l’environnement que conduire une voiture à essence dans 95% du monde.
Comment réduire votre pollution automobile
Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre la pollution. Il est essentiel de s’informer sur les conséquences néfastes des émissions polluantes et de sensibiliser notre entourage à ces enjeux. Plus nous sommes nombreux à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, plus nous pourrons réduire la pollution de l’air et ainsi préserver notre planète pour les générations futures.
Face à l’impact environnemental croissant du transport routier, il est crucial d’agir collectivement et de faire des choix responsables pour diminuer notre empreinte carbone. Opter pour des véhicules plus propres, privilégier les déplacements alternatifs et soutenir les politiques publiques favorisant la mobilité durable sont autant de solutions à notre portée pour contribuer à un environnement plus sain pour tous.
Opter pour des véhicules plus propres
Afin de réduire notre impact environnemental sur la route, plusieurs solutions s’offrent à nous. Les véhicules électriques sont une alternative intéressante aux voitures à moteur thermique, car ils ne produisent pas d’émissions polluantes lors de leur utilisation. De plus, certaines zones appelées Zones à Faibles Émissions (ZFE) mettent en place des restrictions de circulation avec des véhicules autorisés basés sur leur système de numérotation.
C’est par exemple le cas à Paris ou dans différents secteurs autour de Lyon où des contrôles stricts ont été mis en œuvre pour limiter les voitures polluantes. Ces solutions permettent de réduire le nombre de véhicules sur les routes, limitant ainsi les émissions de gaz à effet de serre.
Modifier ses habitudes en voiture
- Faites entretenir régulièrement votre voiture.
- Apprenez à conduire de manière plus efficace et évitez la vitesse, l’accélération rapide et le freinage agressif.
- Évitez de laisser votre voiture au ralenti.
- Lorsqu’il est temps d’acheter un nouveau véhicule, envisagez d’opter pour un véhicule électrique.
Privilégier les déplacements alternatifs
Il est également possible de revoir nos habitudes de déplacement pour moins contribuer à la pollution de l’air. Parmi les solutions envisageables :
- Le covoiturage : partager un véhicule avec d’autres personnes permet de diviser le nombre de voitures sur la route et donc de diminuer les émissions polluantes.
- Les transports en commun : bus, tramway, métro et train sont des moyens de transport moins polluants que la voiture individuelle. Les utiliser davantage réduit notre empreinte carbone.
- La mobilité douce : opter pour la marche à pied ou le vélo permet non seulement de ne pas émettre de pollution, mais aussi de pratiquer une activité physique bénéfique pour la santé.
Faire pression sur les politiques publiques et les collectivités locales
Pour encourager ces pratiques respectueuses de l’environnement, les collectivités locales et les gouvernements ont un rôle à jouer. De nouvelles lois sur l’orientation de la mobilité peuvent être adoptées pour inciter les entreprises à soutenir les modes de transport alternatifs.
En outre, il convient de sensibiliser les populations rurales aux enjeux liés à la pollution routière et de poursuivre les efforts dans les grandes villes pour développer des infrastructures permettant aux citoyens de se déplacer autrement qu’en voiture individuelle.
La bonne nouvelle, c’est que nous avons déjà vu le potentiel d’amélioration de la qualité de l’air et de réduction des émissions mondiales de dioxyde de carbone en 2020-2021. Alors que la majorité de la population mondiale a été invitée à rester à la maison et à ne pas utiliser les routes, les émissions de CO2 ont temporairement diminué de 26% dans certaines parties du globe et de 17% en moyenne.
Rappelons-nous que chaque petit geste compte et que nous avons tous un rôle à jouer pour protéger notre belle planète. Alors, prêts à passer à l’action ?
- https://www.geo.fr/environnement/la-france-a-le-parc-automobile-le-plus-polluant-de-l-ue-192665#:~:text=Avec%208%20741%20000%20voitures,7%20267%20000 ↩︎
- https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/20/paris-une-des-villes-ou-la-pollution-automobile-tue-le-plus-en-europe_6066860_3244.html#:~:text=Paris%2C%20une%20des%20villes%20o%C3%B9,pour%20le%20nombre%20de ↩︎
- https://www.leparisien.fr/environnement/pollution-les-chiffres-accablants-de-la-circulation-automobile-a-paris-09-02-2022-E5Q7DSK4AVC3HKJKNTVDBCSAZU.php#:~:text=EXCLUSIF,des%20%C3%A9missions%20de%20CO2 ↩︎
- https://www.insee.fr/fr/statistiques/2015759 ↩︎