Pollution de l’air et ses conséquences sur les insectes

la pollution et son impact sur les insectes

Nous le savons, la biodiversité est en danger. Une grande partie des insectes ont disparu en 20 à 30 ans à cause de l’activité humaine et de la pollution qu’elle génère. C’est le cas en particulier pour les pollinisateurs comme les abeilles, piliers de nos écosystèmes et de notre agriculture sérieusement menacés.

Mais les autres insectes, moins étudiés, qui ont un autre rôle au sein de la chaîne alimentaire, seraient aussi victimes de la pollution, notamment de l’air.

Des scientifiques ont récemment étudié le comportement de mouches dans une atmosphère polluée à l’ozone, un polluant qui provient des activités industrielles et des gaz d’échappement. Les résultats, publiés dans Nature Communications, sont préoccupants : ce polluant, même à une dose modérée, sème la pagaille dans la reproduction des mouches, à tel point qu’elles ne parviennent plus à distinguer les mâles des femelles.

Aujourd’hui, dans les villes et les zones industrielles, les niveaux d’ozone peuvent facilement atteindre 210 parties par milliard, soit environ cinq fois plus que ceux d’il y a un siècle. Tout allait bien, jusqu’à ce que nous arrivions , souligne le chercheur Markus Knaden de l’Institut Max Planck. C’est entièrement notre faute , souligne-t-il.

L’effet de l’ozone sur les phéromones

À l’origine du phénomène, l’ozone, un des polluants les plus communs qui, même à une dose modérée, a pour effet de dégrader les perceptions olfactives des insectes. Et cela affecte aussi les phéromones, ces substances chimiques odorantes à l’origine de réactions sexuelles ou sociales inconscientes sur un individu de la même espèce. Résultat : lors d’expériences menées avec des niveaux d’ozone typiques des grandes villes sur les drosophiles, ces petits moucherons qui tournent très souvent autour des fruits, les mâles se retrouvent soudain privés de tout sex-appeal aux yeux des femelles, qui ne sont plus incitées à s’accoupler. Ce phénomène se reproduit chez neuf des dix espèces de drosophiles étudiées, et pourrait également affecter d’autres insectes dont le comportement repose aussi sur les phéromones.

Quel avenir pour les insectes ?

Les conséquences de ce facteur méconnu sur la reproduction des insectes pourraient être importantes, car elles pourraient accentuer le déclin qui a touché près de la moitié des espèces d’insectes ces dernières années. La situation devrait continuer à s’aggraver si les niveaux de pollution de l’air ne diminuent pas.

Il est donc urgent d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Des efforts doivent être fournis pour améliorer la qualité de l’air, en passant par différentes mesures :

  • Réduction des émissions automobiles et industrielles
  • Plantation d’arbres et haies
  • Limitation des produits phytosanitaires et fertilisants
  • Encouragement des modes de transport doux

Si nous voulons sauver les insectes, mais aussi préserver notre environnement et notre santé, il est impératif que nous prenions ces mesures dès maintenant et pour les années à venir. D’ici fin 2023, nous devrons reconnaître et appliquer des solutions concrètes afin d’enrayer l’impact alarmant des pollutions sur les insectes.

Sources

  • https://www.lejsl.com/science-et-technologie/2023/03/15/pourquoi-la-pollution-de-l-air-est-un-veritable-tue-l-amour-pour-les-insectes
  • https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/comment-la-pollution-de-l-air-et-ozone-nuit-aussi-a-la-sexualite-des-insectes-mouches-abeilles-selon-une-etude-2251073.html
  • https://fr.news.yahoo.com/biodiversit%C3%A9-pollution-lair-perturbe-vie-132602118.html
  • https://www.radiofrance.fr/franceinter/la-pollution-a-l-ozone-a-un-effet-devastateur-sur-la-reproduction-des-insectes-3540426
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